Vivre à bord de son bateau : Comment réaliser son rêve ?

Trouver le bon bateau

Bien évidemment la qualité de vie va dépendre du bateau choisi.
Sans surprise les catamarans sont les bateaux se prêtant le mieux à ce mode de vie, en particulier pour les familles. Ils présentent cependant quelques inconvénients :
-Ils sont plus chers que les monocoques de taille identique (environ 50% de plus)
-De par leur taille il est plus compliqué de trouver de la place dans les ports
-L’entretien est plus complexe et couteux car plus difficile de trouver des chantiers adaptés.

Quoi qu’il en soit les voiliers (mono ou multicoques) sont globalement les bateaux se prêtant le mieux à cet exercice.
Déjà parce que le vent sera toujours moins cher que le gasoil, et également pour des raisons de coût d’achat et d’entretien. A longueur égale ils sont globalement moins onéreux que les bateaux à moteur.

Organisation de l’espace

L’espace est évidemment réduit à bord d’un bateau.
Pour ceux qui résident dans un port fixe, il est facile de louer un box ou un local pour stocker les différentes affaires et meubles, mais pour ceux qui ont un programme d’itinérance, une bonne organisation est nécessaire.

Entre les équipements relatifs au bateau (armement de survie, cordages etc..), les effets personnels, les équipements de loisirs et les vivres, une organisation ainsi qu’une discipline est indispensable pour ne pas de laisser déborder.

L’installation électrique

Les installations sont mises à rude épreuve.

Les différents éléments comme l’électroménager embarqué, sont plutôt faits pour un usage occasionnel.
Evidemment en vivant à bord, l’usage va être quotidien, mettant à mal l’installation électrique et les différents appareils.
Pensez à faire réviser votre système électrique, le remettre aux normes si besoin et installer des appareils de qualité.

Pour ceux qui passent du temps au mouillage ou en navigation l’accès à l’électricité est forcément plus compliquée.
Les batteries ont une capacité limitée et pour gagner en autonomie il existe au moins deux solutions :

-L’achat d’un générateur, assez peu couteux mais bruyant et nécessitant du carburant
-l’installation de panneaux solaires, investissement plus important mais une autonomie partielle garantie

L’hiver à bord

L’hiver est également un défi.
Nous ne parlerons pas des privilégiés qui traversent l’Atlantique et qui passent leur hiver sous les tropiques… Mais pour ceux qui restent sous des latitudes tempérées, l’hiver n’est pas forcément une partie de plaisir.

Avec un chauffage électrique branché (très énergivore) gare aux compteurs qui disjonctent. Vous pouvez d’ores et déjà oublier les soirées raclettes entre amis…

L’humidité en revanche est un désagrément plus important, mais avec l’achat d’un déshumidificateur et en aérant régulièrement vous devriez pouvoir faire avec.

Mais le but d’avoir un bateau est de pouvoir se déplacer facilement, à l’instar des oiseaux migrateurs mettre le cap vers le sud est donc peut-être une solution plus intéressante.

Même si ce mode de vie laisse la possibilité d’une certaine itinérance vous aurez besoin de vous rendre régulièrement à quai. Si trouver un amarrage hors saison touristique est assez simple, trouver une place au port à l’année peut devenir un casse-tête, et le littoral français est assez inégal en terme de coûts et disponibilités.
Pour un monocoque de 10m les prix annuels peuvent varier entre 1.000 et 5.000 EUR selon la zone désirée. Ce tarif peut doubler pour les catamarans. Certains ports se sont spécialisés dans ce secteur Bien entendu obtenir une place permanente peut parfois prendre du temps, et les listes d’attentes peuvent être longues.

L’accès aux sanitaires

La plupart des ports mettent des sanitaires à disposition des plaisanciers, douches et toilettes qui pourront être utilisés.
Mais pour les séjours prolongés en navigation ou au mouillage ça se complique.

Théoriquement ceux qui choisissent ce mode de vie portent leur choix sur des bateaux disposant de douches et de toilettes. Cela nécessite cependant une capacité de stockage en eau douce suffisante, et surtout de se rendre régulièrement au port pour vidanger les réservoirs d’eaux noires et refaire le plein d’eau douce.

Les taxes

Difficile de faire des généralités car tout dépend de votre domiciliation, votre pavillon et nationalité, mais en ce qui concerne les résidents fiscaux français avec un pavillon français ils restent éligibles à :

-la taxe de francisation (comme les autres plaisanciers)
-l’impôt sur le revenu

S’il s’agit d’un bateau-habitation non naviguant (ancienne péniche dé-motorisée, barge…) vous serez également soumis à la taxe d’habitation pour ce dernier.
 

Les assurances 

Même si en pratique assurer son bateau n’est pas obligatoire en France, la garantie Responsabilité Civile, comme celle proposée par PANTAENIUS à partir de 89,95 EUR, vous sera indispensable pour entrer dans les ports, qui demandent en particulier les garanties suivantes :
 

-Renflouement du navire à l’état d’épave ;
-Dommages aux tiers et installations portuaires ;
-Risque de pollution des eaux ;

Si vous n’avez plus de résidence à terre, pensez à souscrire une RC vie privée.
Cette garantie couvre votre responsabilité vis-à-vis des tiers pour les dommages que vous (et les membres de votre foyer) pouvez engendrer lorsque vous êtes à terre.
Cette garantie se trouve assez facilement chez la plupart des assureurs généralistes.

Si certains assureurs sont réticents à l’idée d’assurer les plaisanciers vivant à bord, chez PANTAENIUS cet usage est couvert.

En résumé, ce mode de vie fait rêver mais cela demande une préparation minutieuse et une certaine discipline.
Lorsque l’on possède un bateau il est généralement préférable d’avoir quelques connaissances techniques et mécaniques afin de prévenir et le cas échéant réparer les petites avaries.
Mais lorsque l’on vit à bord afin d’alléger les factures d’entretien et éviter les problèmes majeurs ces compétences sont particulièrement recommandées, voir impératives.

Même si PANTAENIUS ne l’impose pas, pensez à faire expertiser votre bateau avant d’entreprendre de vivre à bord. Un marin averti en vaut deux !